Un bien grand mot 2021

Les mots de l’année revus
et corrigés 2021

Delphine Jouenne
12,90 

Rupture de stock

Vaccinodrome, identité, hybride, mérite, woke, abstention, bamboche, solastalgie, décroissance, passe/passeport, nucléaire, nuance (ou absence de nuance)… autant de mots qui ont animé l’actualité de cette année 2021.

Ces mots parlent de nous et de notre vision de la société. Ces derniers mois, nous sommes tous devenus des épidémiologistes en mesure d’élaborer des recommandations sanitaires, des constitutionnalistes, capables de formuler des propositions pour lutter contre l’abstention et surtout des polémistes, ayant un avis tranché dans les débats identitaires et culturels qui agitent la société. L’année exceptionnelle que nous venons de traverser nous aura très certainement prouvé que nous étions capables d’expérimenter des ruptures que nous n’avions absolument pas imaginées et qui se sont reflétées dans les mots que nous avons entendus et lus.

Vous aimerez aussi

Cette cinquième édition d’Un bien grand mot » dresse un constat saisissant : l’univers sémantique évolue vers toujours plus de conflit, de violence et de crises. L’année 2023 s’est ouverte sur un paysage géopolitique bouleversé par l’enlisement du conflit en Ukraine et sur un horizon économique difficile. Sur fond de lutte contre le réchauffement climatique et de tentative, pour l’instant vaine, d’y apporter une réponse coordonnée. Les chocs se nourrissent les uns les autres et dessinent une toile chaotique.
Engagement, talent, mission, collaborateur, inclusion, etc. On ne compte plus les mots qui, depuis quelques années, fleurissent dans le monde du travail. Au vu des mutations profondes touchant la sphère professionnelle, il n’est guère étonnant que le langage évolue en conséquence. Mais est-ce toujours à bon escient ?
Delphine Jouenne
Abstention, défiance envers les dirigeants politiques, violences physiques et verbales envers les élus, parfois entre eux, extrémisme, etc. Année après année, scrutin après scrutin, les symptômes se multiplient et s’aggravent. Personne ne s’aventurerait à le nier : notre démocratie est malade.